La bioéconomie, l’économie en faveur de l’environnement ?

La bioéconomie n’est pas une récente conceptualisation de l’économie en France. Parfois surnommée « économie verte » ou « économie de substitution », la notion de bioéconomie se fraye un chemin dans les consciences depuis de nombreuses années. Qu’est-ce que la bioéconomie ? Celle-ci est-elle une réponse à l’épuisement des énergies fossiles ? Aux nouveaux enjeux environnementaux ? Découvrez une entrée en matière dans cet article.

Champ de maïs

Qu’est-ce que la bioéconomie ?

Mot formé du grec bios (« la vie ») et du grec ancien oïkonomia (étymologiquement « gestion de la maison »), la bioéconomie se veut être la source d’une nouvelle marche à suivre économique en France. En effet, celle-ci se définit comme :

« L’ensemble des activités économiques fondées sur les bioressources, c’est-à-dire les matières organiques terrestres ou marines, végétales ou animales ».

La bioéconomie est « l’économie de la photosynthèse ». Le Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation, à l’origine de cette définition, ajoute enfin que ce concept « crée les conditions du passage d’une économie fondée sur les ressources fossiles à une économie fondée sur la biomasse».

Qu’est-ce que la biomasse ? Si vous vous posez la question, alors lisez notre article consacré au biosourcé ! Facile, il se trouve au bout d’un clic.

L’objectif de cette nouvelle économie est donc de substituer, autant que possible, l’utilisation de ressources et d’énergies épuisables (d’origine fossile) par des ressources renouvelables.

Expert dans le domaine, le « Club des Bioéconomistes » dresse le panorama suivant des biofilières actuelles :

  • Forêt – bois – fibres (cette filière bois : charpentes, ossatures, emballages, bardages, terrasses, etc., est précurseur de cette économie)
  • Agroalimentaire
  • Néo-matériaux fibreux, composites et polymères
  • Chimie du végétal
  • Bois énergie (combustion)
  • Biocarburants
  • Méthanisation
  • Biomasse / gazéification
  • Bioélectricité
  • Biofertilisants

 

Les nombreux acteurs de ces filières œuvrent pour la biomasse afin de développer des solutions durables aux défis environnementaux et sociétaux d’aujourd’hui.

Infographie sur la bioéconomie par le site agriculture.gouv.fr

Pourquoi faut-il s’y intéresser ?

Comme abordé plus haut dans cet article, la bioéconomie est le moteur d’une nouvelle stratégie économique et sociétale en France. L’impact qu’elle produit permet notamment :

  • la création d’emplois (1,9 million d’emplois en France),
  • une lutte concrète face aux défis énergétiques et climatiques,
  • l’absorption et le stockage du CO2 atmosphérique via la photosynthèse,
  • une valorisation de l’activité économique française (300 milliards d’euros de Chiffre d’Affaires annuel).

Pour en savoir plus

Le sujet de cet article est si vaste que nous ne pouvons pas tout aborder ici sur le blog Traitons du Bois.

Pour vous aider à approfondir votre connaissance sur ce sujet passionnant et d’actualité, nous vous invitons à découvrir cette vidéo réalisée par le Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation :

Toujours du côté du site du Ministère, des projets de « transformation de la biomasse » sont disponibles. Des exemples concrets traitent du bois, de la chimie du végétal, de biocarburant, etc.

Aussi, le Club des Bioéconomistes apporte son éclairage dans la compréhension de ce qu’est (et sera) la bioéconomie en France, notamment au travers d’un ouvrage complet intitulé « La bioéconomie – De la photosynthèse à l’industrie, de l’innovation au marché » rédigé par Monsieur Claude Roy*, son Président. Ce livre permet de faire un tour d’horizon, riche en données et références.

Couverture du livre de Claude Roy

*Claude Roy est Président du Club des Bioéconomistes. Il a été notamment Directeur de l’ADEME (Agence De l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie) et Conseiller Technique au cabinet du Ministre de l’Agriculture de 1986 à 1988.

 

Sources :

Le Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation (lien 123)

Le site Formule verte

Le site Le Club des Bioéconomistes

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