Gros plan sur le sciage du bois en France

La majorité des bois sciés sont les bois utilisés dans la construction, les aménagements extérieurs en bois et l’ameublement. Le sciage industriel du bois se fait après sa récolte, sur un site de production, et est une des catégories de première transformation du bois au même titre que la trituration du bois, du broyage ou du déroulage et tranchage.
En France, cette activité est réalisée par des scieries. Elles débitent les grumes de bois et les transforment d’abord en plots, puis avivés pour les commercialiser. Il est possible, pour une minorité des bois sciés, d’être commercialisés rabotés, poncés et aboutés par les scieries.

En 2012, ce sont plus de 8 millions  de m3 de bois qui ont été sciés sur les 18 millions de m3 de grumes récoltées en France.
Les essences résineuses représentent 84 % des bois sciés, alors que le volume de feuillus sciés ne pèse que 1,240 million de m3. On touche au paradoxe de la forêt française avec deux tiers de son occupation par les essences feuillues, alors que ce sont les essences résineuses les mieux valorisées, car elles offrent les meilleurs débouchés, notamment via le marché de la construction.

Le sapin et l’épicéa représentent 55 % des résineux sciés, viennent ensuite le pin maritime avec une part de 23 %, le douglas (11 %), le pin sylvestre (8%). Sur les 6,750 millions de m3 sciés, 80 % ont été commercialisés en 2013 pour une valeur de 1 016 millions €.
Pour les feuillus, le chêne (45 %) et le hêtre (25 %) sont les bois les plus sciés, suivis du peuplier (19 %). 77 % du volume de bois sciés ont été commercialisés en 2013 pour une valeur de 361 millions €.
Des bois tropicaux, d’importation, ont aussi été sciés en France métropolitaine. Cela a représenté un volume de près de 55 000m3 pour 35 millions €.

Concernant l’ameublement en bois, l’industrie est très touchée du point de vue français. D’après un rapport réalisé en 2012, sur un marché national d’environ 7 milliards d’euros, 6,8 milliards d’euros correspondent à des importations, contre seulement 2,5 milliards d’euros d’exportations.

Les différents points évoqués ci-dessus sont rappelés dans le rapport de la Cour des comptes de 2014 sur la filière Forêt-Bois. Ils pointent l’importance des feuillus dans nos forêts et la part donnée au bois-énergie au détriment des industries de la transformation du bois comme des freins au développement de cette filière qui semble toujours pourtant prometteuse en France. En effet, la France est le 3e pays européen pour sa surface forestière après la Suède et la Finlande.
Souhaitons alors que le plan d’action Filière Bois 2014  qui cible le développement de constructions intégrant des éléments meublants en bois, puisse permettre d’encourager ce secteur.

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